dimanche 7 décembre 2014


Qui êtes vous
Monsieur Franck Delaby ?



Savoir parler de soi est une chose peu aisée et nécessite une bonne connaissance de soi pour ne pas dire conscience de soi. Mais le paradoxe de la connaissance de soi repose sur la conscience de soi. Comment ce mécanisme fonctionne t-il ? L'expliquer est impossible à mon niveau, une chose est sûre cela fonctionne comme le principe du miroir qui lorsqu'une personne se place devant lui, lui renvoie sa propre image qui lui permet de voir qui il est et ce qu'il est. Ainsi il se voit tel que les autres le voient sans rentrer dans la part appréciative, sensitive, etc.
   La connaissance de soi passe donc par ce jeu de miroir, sauf qu'il repose sur le reflet de l'image de mon moi intérieur en mode virtuel, puisqu'il n'y a pas de représentation physique et réelle comme l'image de ma propre forme humaine que me renverrait un miroir. Cette connaissance repose sur une part d'innée et d'acquis dont le moteur est l'intelligence. Pour être plus explicite, la connaissance de soi repose sur la prise de conscience de soi par sa propre pensée : "je pense donc je suis" et des aides extérieures à soi tels que les autres (mes semblables) qui peuvent par leurs jugements, leurs critiques etc. me permettent d'ouvrir mon champ de connaissance sur moi-même. Cela nécessite aussi que ma propre perception ne soit pas altérée et galvaudée, au risque de me renvoyer une image de mon moi intérieur erronée, tel un miroir cassé qui ne pourrait renvoyer correctement une image reflétée.
Très complexe, le mécanisme de la connaissance de soi est possible mais nécessite un véritable travail d'introspection, d'humilité, de simplicité et de sincérité. Se connaître soi même c'est savoir se définir honnêtement et justement tant sur le plan des qualités que des défauts dans le but de donner une image fidèle de soi sans exagérer ou tomber dans les extrêmes qui oscillent entre le bien et le mal ou le bon et le mauvais. La connaissance de soi, comme l'énonçait Socrate, permet la connaissance de l'autre. Au travers de moi, je peux apprendre et comprendre l'autre. Toutefois, la connaissance de soi et parler de soi en des termes justes et simples ne sont pas aisés, d'autant que notre orgueil, notre sensibilité et le danger du regard ou du jugement des autres nous poussent parfois à ne parler que du bon côté de notre personne. Travers de nos sociétés ou civilisations hyper-moralisatrices, pour ne pas dire "puritaines" voire tout simplement ignorantes, qui nous poussent à jouer plus sur le paraître que l'être et l'image d'Epinal. D'autant plus, que l'on ignore trop souvent que ce sont parfois pour ne pas dire souvent nos défauts, travers, imperfections qui nous permettent de toujours faire mieux et de nous grandir donc de nous améliorer. Si tout était parfait et si nous étions tous parfaits, ce monde et cette vie seraient d'un ennui mortel et infini !


   En attendant pour répondre à la question "Qui êtes vous Monsieur Franck Delaby ? ", je répondrais par ce qui suit :
- Il m'a fallu des années avant de prendre conscience de moi et donc connaissance de moi. Ceci a été effectif suite à des périodes charnières de ma vie faites d'épreuves et d'expériences pas toujours positives et agréables; mais nécessaire, afin de comprendre certaines choses et surtout le regard et le jugement que les autres pouvaient porter sur vous-même.

- Même si je peux aisément parler de moi  avec les bons mots et sans ambages, j'ai choisi un exercice de style qui consiste à reprendre ce qui a été écrit à propos d'autres (Erik Satie, compositeur français né en 1866 et mort en 1925, créateur solitaire, ami des originaux, des révoltés, des nostalgiques et de tous ceux pour qui la norme est ennuyeuse.) et qui résume parfaitement ce que je suis. Voici au travers des mots de Monsieur Erik Satie qui est Monsieur Franck Delaby :

"Personnellement, je ne suis ni bon ni mauvais. J'oscille, puis-je dire. Aussi n'ai-je jamais fait de mal à quiconque - ni de bien, au surplus. Toutefois, j'ai beaucoup d'ennemis - de fidèles ennemis naturellement. Pourquoi ? Cela tient à ce que, pour la plupart, ils ne me connaissent pas, ou ne me connaissent que de seconde main, par oui-dire ( des mensonges plus que menteurs). En somme." A cela je peux ajouter également : "Je suis venu au monde très jeune dans un monde très vieux". Je pourrais également remplacer les mots "très" par "trop" !
Avec mes propres termes, je finirai en disant que je m'évertue à être un être libre et indépendant détaché de tout attachement issu de la conscience humaine qui est le résultat très souvent d'un parti pris pour telle ou telle idée, conviction etc., plus qu'une autre, lié à un contexte historique, sociologique, social, moral etc. Bref, je dirai que j'ai du mal a faire parti de... ou à adhérer à tel système de pensée ou de croyance plus qu'à un autre car je suis convaincu que ceci ne représente qu'un aspect de la vérité et de la réalité des choses. D'ailleurs, lorsque je lève les yeux vers le ciel je découvre un vaste horizon, ouverture sur un univers tout aussi vaste et infini dont il est impossible à échelle humaine et à durée de vie humaine d'en connaître l'immensité et donc les inconnues et infinies connaissances. Je respecte ceux qui ont des convictions et des croyances, mais je me refuse d'y adhérer totalement au nom du principe d'honnêteté intellectuelle. Je respecte plus ce que sont ces personnes que ce qu'elles représentent; leurs actions plus que leurs convictions, etc. Je suis convaincu par conséquent, pour reprendre des termes non personnelles, que "la vérité est ailleurs".
Cette volonté d'indépendance et de libre pensée ont un prix : la marginalisation et le rejet puisqu'on ne rentre pas dans le moule conventionnel et établi, on ne fait pas parti de..., de plus par cette attitude on bouscule l'ordre établi que certaines et certains jugent immuable. Pour étayer mes propos, il suffit d'étudier l'histoire de l'humanité et son évolution ainsi que toutes les sommes de connaissance acquises dans divers domaines (physique, mathématique, biologie, astronomie, astrophysique, archéologie, etc.), pour ce rendre compte que la vie, le monde et l'univers sont en mouvement perpétuel et donc en évolution et en changement. Changement et évolution qui s'opèrent tant sur l'aspect physique des choses que sur l'aspect mental ou de la pensée. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, j'ai le sentiment parfois d'être en inadéquation avec le milieu environnant car trop ancré sur ses acquis sans jamais les remettre en question et en les appliquant machinalement sans se poser de questions sur le bien fondé des choses et leur véracité réelle. Je me sens un peu comme si j'étais une personne qui vivrait au 10° siècle avec les connaissances du 21° siècle. Trop en avance sur son temps dans un monde qui tourne au ralenti !



Écrit le 13 mai 2012 et Posté le 7 décembre 2014.




Mr Franck Delaby

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