jeudi 11 décembre 2014

Politique locale
où l'anecdote d'une élection municipale 2014


En tant que châlonnais, je me suis investi temporairement et surtout intéressé à la politique locale, non parce que la politique m'intéresse, mais parce que je pensais qu'on pouvait avoir un rôle au coeur de la cité en tant que spectateur ou acteur. Bien malgré moi, je me suis tôt fait de n'être plus qu'un spectateur, car c'est un monde particulier aux méthodes particulières. Et au final, je finirai par ne plus être attiré par ce milieu car il est aussi inintéressant que tout ce qui compose un univers fait d'hommes et de femmes, de personnes, de gens dans des domaines divers et variés. Des êtres sans âmes, intéressés, clivés, conventionnels et n'ayant pas une haute considération et conscience de la politique comme on souhaiterait l'imaginer.
On se croirait sur un champ de bataille ou 2 camps et plus s'opposent et se mènent sans merci un combat acharné en usant et abusant de méthodes et de moyens tout aussi fallacieux et pernicieux les uns que les autres, à la limite puérile et infantile, pour obtenir la victoire, entouré d'une horde de moutons de Panurge se contentant d'agir et d'exécuter sans comprendre, ni réfléchir (n'oublions pas que Panurge, personnage de Pantagruel de F. Rabelais, dont le nom en grec signifie "rusé, apte à tout faire", était un être ingénieux sans scrupule et ayant le goût de la mystification).
A l'instar des religions et de bien d'autres domaines, dont une minorité de personnes savent de quoi il en ressort - et encore ! - le reste se contentant d'avaler tout ce qu'on leur sert, la politique suit le même raisonnement. Il y a des partis, des meneurs et des suiveurs. Et parmi l'ensemble, une grande majorité qui adhère et fait de la politique sans savoir ce qu'est la politique comme certains et certaines adhèrent à une religion sans savoir fondamentalement ce qu'est la religion et être religieux. Ce ne sont que des êtres conditionnés et conditionnables ignorants, mais pas systématiquement, c'est pourquoi je dirait manquant d'intelligence, suivant scrupuleusement et à la lettre les choses et/ou les gens sans une véritable conscience politique et recul suffisant pour faire de la politique. Souvent, leurs conditions socio-professionnelles déterminent leurs choix et engagements, là où cela devrait être leur intelligence et bon sens. Bref, ils s'encartisent, se clivent, au lieu de prendre de la hauteur et du recul. Ils manquent de profondeur et d'une véritable conscience politique. Leur démarche est une politique de supermarché et de bas étage, servant des intérêts propres ou de ceux qu'ils suivent ! Leurs idées sont du réchauffé et du rabâché, mais sans être pensé et réfléchi ! Ils n'innovent en rien, sont incapables de sortir des clivages et des étiquettes (comme en religion, et autre !) et ceux qui les mènent n'ont pas l'étoffe de chef au charisme réel et essentiel.
Depuis quelques mois donc, j'ai participé activement puis en tant que spectateur aux préparatifs des futures élections municipales de 2014. Au travers de rencontres, des médias, etc., j'ai suivi l'actualité politique locale. J'ai pu découvrir à ma plus grande satisfaction que mes analyses étaient justes, et que la politique telle que je la concevais se révélait être des plus décevantes. Mais au delà de la déception personnelle, c'est plus le côté ubuesque de celle-ci, au travers des échanges entre partis relayés par les médias comme les journaux ou magazines, qui m'a étonné. Non seulement, ceux qui adhèrent en politique sont d'une piètre candeur, mais les meneurs, entre eux, sont encore plus misérables. C'est à qui trouvera substantiellement la phrase ou réplique qui clouera le bec de l'autre, le défaut ou petit détail qui entachera l'autre, etc.. . Les débats et échanges politiques frisent les bassesses et règlement de compte (digne d'une chamaillerie de cours d'école entre gosses), là où il serait bon d'entendre un débat d'idée sur ce qu'il y aurait à faire, à améliorer, à envisager, etc. Bref, un vrai débat politique plus qu'une joute verbale ou la recherche de poux dans la tête d'un chauve !
Le jeu aujourd'hui est de virer ceux qui sont en place pour les remplacer; et ceux qui sont en place de le rester quoi qu'il en coûte. Certes, il est plus aisé pour ceux qui ne tiennent pas les rênes, de vouloir faire croire qu'une fois entre leurs mains tout ira mieux, alors que l'on sait qu'ils continueront de manière légèrement modifiée ce qui a été entrepris, car ils ne pourront pas échapper au contexte local et surtout national, qui pour ce dernier, dépend du contexte européen et international. Quant à ceux qui maintiennent les rênes, il s'efforceront de nous faire croire que tout ce qui a été fait, mérite d'être poursuivi en y apportant des changements possibles et dans la continuité.
Mais au final, le but ultime est de convaincre l'opinion locale et donc le citoyen châlonnais pour obtenir l'adhésion de tout à chacun en faveur de l'un ou l'(des) autre(s) camp(s) en vue de remporter la fatidique victoire. De plus, l'élection locale repose également sur une stratégie nationale, car le but est de faire en sorte que les municipalités soient aux couleurs nationales ! Le reste n'étant que de belles paroles, car qui a véritablement la conscience politique suffisante, sait que quelque soit le changement ou non, rien ne changera substantiellement ! Ça sera la continuité de la continuité, en dépit d'un changement d'étiquette possible.
Bref, la politique n'est que pure tactique et stratégie comme sur un champ de bataille, en religion, et dans bien des domaines ! C'est prendre et/ou conserver le pouvoir tout en grossissant les rangs de dignes moutons de Panurge !
Alors, rendez-vous donc au 23 et 30 Mars 2014 pour connaître la suite ... et préparons nous, comme Voltaire, à retourner cultiver notre jardin, nous en tirerons certainement meilleure récolte et non des moindres !



Écrit le 29 novembre 2013 et Posté le 11 décembre 2014.


Analyse livre de Mr B. Apparu
Chapitre 2014
aux éditions du Fil rouge

Version adressée à Mr Apparu.

La première analyse repose sur la non lecture linéaire et entière du livre, un peu comme l'impression que l'on peut se faire sur une personne sans la connaître et connaître son histoire donc son contenu : en surface et en survol donc.
Ce livre est un ensemble d'entretiens entre Mr. Apparu et des personnalités châlonnaises ou non ayant des compétences particulières et singulières pour mettre en avant la vision, le regard de l'intéressé et de ces interlocuteurs et interlocutrices sur notre ville Châlons en Champagne au travers d'un jeu de questions/ réponses/ échanges dans divers domaines inhérentes à la politique et la gestion de notre ville. Au survol de ce livre, j'en tire un premier constat : il est élitiste, sélectif et restrictif.

→ Elitiste par un regard unique et le choix spécifiques des interlocuteurs/interlocutrices, en dépit de la diversité des intervenant(e)s parfois en opposition avec la pensée politique de l'intéressé (même si minimisé car la plupart sont du même camp) et de leurs compétences en la matière. Car leur regard d'où part-il ? Vers où pointe-t-il ? Englobe-t-il tous les aspects et sous tous les angles ? Un regard doit être comme un observatoire, en hauteur pour voir globalement et sur 360° pour voir large. Ce regard doit disposer d'une capacité d'aller du général au particulier en ne négligeant aucun élément, détail (nécessaire à la vision et donc à l'élaboration de la pensée et de la réflexion) et inversement comme l'observatoire le permet grâce à ces lunettes d'observations. Elitiste par le fait que les sans voix, le citoyen lambda (sans être péjoratif) n'interviennent pas dans ces dialogues. Son regard aurait pu être intéressant, or il a été négligé.

→ Restrictif par le nombre d'interlocuteurs (17 pour 14 dialogues) dont je pourrais me poser la question si ce nombre est déterminant d'une vision globale. Le nombre ainsi choisi est comme le principe des sondages. On sélectionne un panel de personnes (17 ici) sur les 45000/50000 que comptent la ville de Châlons en Champagne et plus encore si on y ajoute la Communauté d'Agglomération de Communes qui passera de 14 à 38 au 1er Janvier 2014. Bref, c'est un petit nombre, certes compétent dans leur domaine, qui va déterminer la vision politique générale et globale de la gestion de la ville et au delà au nom du grand nombre qui lui n'aura pas été sollicité et sondé. En somme le regard de ce petit nombre ne représente que la vision d'une partie d'un ensemble et non de l'ensemble. Drôle d'approche pour un principe démocratique et républicain et la volonté de faire participer chacun(e) comme citoyen à part entière sans les y avoir associé !

Pourquoi ce livre a-t-il été écrit ?
Au premier abord, par la forme du livre, le résumé de dernière couverture, le sommaire, le survol des chapitres, la connaissance de l'intéressé et des différents intervenant(e)s, le repositionnement de la parution de ce livre dans son contexte (nous sommes à quelques mois des élections municipales), je peux donner quelques éléments de réponses à la question posée. Mais avant, inscrivons la pensée de l'intéressé : ce livre est le vieux pieux de « vouloir parler avec et aux châlonnais pour livrer et partager le regard de l'intéressé sur la ville de Châlons en Champagne (en association avec 17 autres intervenant(e)s). Un livre de constat, de prospection et d'ambition, mais surtout pas un programme électoral. »
Voici maintenant ma réponse à la question qui ne repose que sur un avis propre et personnel :

1) Ce livre est un constat de la politique menée et à venir (sur cela on est d'accord).
C'est « regardez ce qui a été fait et ce qu'il faudra faire ou envisager »

2) Ce livre est une lettre ouverte pour exposer les idées de l'intéressé (son regard et son analyse). Une profession de foi selon une personne que je ne peux pas et je n'ai pas le droit de citer ici. Mais également un pied de nez à ses adversaires politiques en énonçant au travers de ce livre quelques idées possibles et non des moindres de sa vision politique concernant le gestion de la ville et au delà, leur coupant ainsi l'herbe sous le pied d'une critique possible ou d'une éventuelle émanation d'une idée de leur part.
C'est « voici mes idées » corroborées par les entretiens sous forme de
confirmation, infirmation, affirmation et complétude.

 3) Ce livre est un exercice de style par le biais des échanges de points de vue entre des intervenant(e)s de domaines professionnels et d'horizons politiques proches ou non.
C'est « regardez, je peux être maire. ». Une manière de faire savoir indirectement qu'il sait de quoi il parle dans différents domaines et sa capacité à se poser en homme de dialogue, réfléchi, connaisseur, ayant de la réparti, bref un grand décideur et gestionnaire politique entouré de ses adjoints.

 4) Ce livre est (une partie d') un programme électoral (car s'il l'on s'en tient au titre, le terme « Chapitre » indique que ce livre n'est qu'une partie d'un tout mais également indique qu'une page va se tourner en 2014 pour changer de chapitre sans changer de livre et d'histoire, quelques changements interviendront, les personnages principaux seront toujours les mêmes à quelques exceptions près !
Ce livre l'est aussi dans la forme du livre et la présentation (1 + 16 photos = maire + ses adjoints !), dans le contenu du livre et dans le choix des interlocuteurs/interlocutrices (notion de parité, diversité politique même si minime, etc.).
C'est indirectement « si j'étais maire, voici ce que je ferai et ce que j'écrirai pour vous et avec vous dans « ce chapitre » de mon mandat. »


Synthèse et contre-synthèse :

Livre assez riche d'enseignements, Il nous apporte un éclairage synthétique sur la gestion de la ville (passée, présente et future), dans divers domaines (Emploi, Entrepreunariat/Entreprise, consommation, re-dynamisation du centre ville, l'animation, l'attractivité de la ville, la culture, la jeunesse, les seniors, la famille, les finances publiques, la simplification administrative, la mutualisation des villes de Châlons-Reims-Epernay comme grande métropole, la sécurité, la solidarité, le logement, les animations). Tous les sujets n'y sont pas traités, mais l'essentiel y est dit. L'approche est très réaliste avec une projection sur ce qu'il faudra faire ou envisager. Très pragmatique, ce livre reprend certaines notions comme le souci de recentrer l'homme au coeur de tout et d'en faire un citoyen responsable assumant sa dynamique du droit et du devoir (mais de manière et dans une optique bien particulière = ici c'est le tout économie !). Toutefois, certaines choses doivent être reprises, car tout n'est pas acceptable et une vision différente peut-être apportée pour un résultat tout aussi efficace si ce n'est mieux. Dans ce livre, ce qui prédomine c'est le tout économie comme base de travail et profession de foi d'une politique saine-viable dans la dynamique de développement de la ville (alors oui l'économie est nécessaire, mais elle n'est pas une fin en soi).
D'autre part, la vision apportée me semble quelque peu « sélective » du fait du choix de l'action politique, du choix des intervenant(e)s et des idées qui sont le propre d'une poignée de personnes sans tenir compte des idées des autres personnes de la cité.Cette politique aura pour conséquence des exclusions, laissers pour compte (toujours les mêmes, les plus démunis, les plus « assagis » : ceux qui ont une conscience politique et des idées mais qui ne seront pas pris en compte.), même si dans le domaine social, culturel et politique des choses positives sont effectuées et l'approche reste bonne mais discutable. Bref, cette vision politique s'adresse en priorité à ceux qui en ont les moyens :

– qui peut entreprendre sans argent

– qui peut construire et entretenir sa vie sans argent

– qui peut consommer sans argent

– qui peut se divertir sans argent, etc.

et ceci en dépit de la capacité de vouloir entreprendre, investir, se divertir, consommer, etc. La dynamique politique de « comment faire avec » sans argent n'est pas inclus dans la vision politique de Mr Apparu puisque tout ne peut être réalisé et réalisable qu'avec la nécessité d'avoir de l'argent. Bien sûr, il y a des aides, des subventions, mais je veux mentionner les personnes qui n'entrent pas dans les catégories définies et pour lesquelles les conditions ne sont pas réunies pour réussir (forme de cercle vicieux et infernal à la limite kafkaïen et cornélien).
Les dialogues échangées avec une certaine catégorie de personnes aussi diversifiées et compétentes soient-elles n'ont pas pas été étendues auprès du citoyen lambda (sans être péjoratif) ou des sans voix. Ils ne sont pas foncièrement compétents en la matière, mais simple citoyen à part entière. Leurs approches et leurs regards auraient pu apporter une valeur ajoutée, une autre manière de voir, de percevoir et d'entrevoir notre ville qu'est Châlons en Champagne.

Ce livre est à mon avis, et il n'engage que moi, un programme électoral sommaire à visée électoraliste. (même si son auteur dit le contraire), car il exprime de manière sous-jacente, par son titre évocateur « Chapitre 2014 », l'idée qu'une page va être tournée en 2014, pour laisser place à un nouveau chapitre dont l'intéressé sera le personnage principal et son action politique, avec ou sans les autres, avec ou sans la conscience politique nécessaire et essentielle, sera dans la continuité de l'histoire du livre déjà écrit, mais sous son autorité et de sa propre plume.
Enfin, Il reste au demeurant un livre spécialisé fait par des spécialistes pour des spécialistes. Bref, un livre à la portée de tous par son faible prix, mais à la portée des initiés par son contenu.


Réponse de Mr Apparu.

Châlons en Champagne, le 04 novembre 2013.

Monsieur,

J'ai bien reçu votre analyse, critique et argumentée, que vous avez menée sur Chapitre 2014, livre d'entretiens que j'ai publié au début du mois de septembre. Je me réjouis tout d'abord de l'intérêt que vous avez bien voulu porter à cet ouvrage et plus largement à la démarche qui l'a initié.
Je constate que nous sommes d'accord sur certains points, moins sur d'autres mais c'est tout aussi essentiel - c'est ce type d'échange qui permet d'avancer. Le débat d'idée, la confrontation d'arguments est à l'origine de toute bonne démocratie et les meilleures idées en découlent souvent.
Sachez que je saurai me servir de vos remarques dont je vous remercie, une nouvelle fois, de m'avoir fait part.
Peut-être aurons nous l'occasion d'en discuter de vive voix dans les semaines ou les mois à venir.

Cordialement,

Signé Benoist Apparu

AFC J'aime Châlons
25, rue Prieur de la Marne
51000 Châlons en Champagne


Écrit le 19 septembre 2013 et Posté le 11 décembre 2014.


Mr Franck Delaby




Mr Franck Delaby


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