vendredi 12 décembre 2014

L'euthanasie



Du grec eu- "bien" et thanatos "mort". Il signifie en terme (vx) médical une mort douce et sans souffrance. En terme courant, c'est un usage de procédés qui permettent de hâter ou de provoquer la mort pour délivrer un malade incurable de souffrances extrêmes ou pour tout motif d'ordre éthique.
Le sujet de l'euthanasie, est un sujet actuel car la France va se pencher sur la possible légalisation de cet acte comme l'on fait d'autres pays européens entre autres. Toutefois, le débat suscite bien des réactions au sein des français. Les questions sont : avons nous le droit de vie et surtout de mort sur une personne avec son consentement ? Avons nous le droit de légiférer sur et de légaliser un tel acte ? Une telle chose n'entraînera-t-elle pas des dérives, des abus ?
Quoiqu'il en soit le sujet divisera. Il y aura un échange musclé entre les antis et pros qui sauront de quoi ils parleront suivis de leurs hordes de chiens fidèles pour se faire entendre et passer leur message.

En attendant, que penser de l'euthanasie ? Elle est un bien nécessaire face à une situation intolérable pour une personne malade et incurable dont l'acharnement thérapeutique n'y changerait rien. On oublie trop souvent que la maladie incurable (souffrance physique) d'une personne est extrêmement insupportable à long terme et se répercute sur son état psychologique; d'autant qu'en dépit de sa maladie, la personne est parfois, pour ne pas dire souvent, consciente de son état et du caractère irréversible de celui-ci. C'est une mort lente et douloureuse consciente, car la personne se retrouve face à une réalité de la vie : sa finitude et son inutilité. Elle ne fera plus rien et ne sera rien d'autre qu'une malade en attente de fermer les yeux pour toujours. Même entourée et aimée, elle se retrouve seule face à sa situation et sa condition. Elle doit supporté sa maladie et le fait que tout est fini quoiqu'il en soit. Bref, une vie sans but ni avenir, si ce n'est que celui de malade incurable condamné à mourir à plus ou moins long terme.
Alors, au non du respect de chacun de disposer de soi même et de sa vie, laissons aux personnes se trouvant dans des situations extrêmes et irréversibles, le soin d'abréger leurs souffrances certes physiques, mais surtout psychologiques, car ces personnes sont conscientes de leur état et de leur fin proche ou lointaine. Je pense que laisser une personne dans cette situation, çà serait comme laisser une personne mourir de faim, alors qu'on pourrait lui apporter un peu de quoi se sustenter; ou de froid, alors qu'on pourrait lui apporter de quoi se vêtir et se réchauffer. Là malheureusement, il n'y a rien à apporter, car seul la mort serait soulagement et libération. Imagine-t-on un tant soit peu ce que peuvent ressentir ces personnes dans ces situations ? Peut on se mettre un instant à leur place pour essayer ce comprendre ? Alors que certains défendent le droit à la vie et surtout la mort dans la dignité et jusqu'au bout. Soit ! Mais au prix de quelles souffrances ?
Le sujet reste et restera mitigé et partagé car , au-delà de la défense de la vie, il y a aussi la possibilité d'entrevoir des dérives et des abus. Toutefois, comme pour tout, il y aura ceux qui feront cela humainement et charitablement, alors que d'autres le feront de manière calculée et intéressée. C'est le risque et le lot de toute société qui se compose de personnes faillibles et perfectibles.


Écrit le 6 décembre 2013 et Posté le 12 décembre 2014.


Mr Franck Delaby


Mr Franck Delaby


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